Fatigue et surentraînement |
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D'innombrables articles, des revues entières, des livres importants ont été consacrés à ce problème, et toujours les mêmes mots reviennent: complexe, multiforme, indéfinissable.
On distingue trois états différents de notre organisme: fatigue physiologique,
fatigue pathologique, surentraînement.
La fatigue physiologique survient chez
l'athlète après une séance normale d'entraînement ou une compétition. Elle
va de la simple courbature douloureuse à la plus désagréable impression de ne
plus pouvoir fournir un effort supplémentaire, sensation très éphémère
disparaissant après quelques heures ou une bonne nuit de sommeil .
Quelle que soit l'intensité de l'effort, on aboutit immanquablement à un
dérèglement dans le fonctionnement du système nerveux central et la limite
absolue de la capacité physique est en dernier ressort un facteur
psychologique.
Bien différente est la fatigue pathologique
qui peut survenir après un effort de faible intensité, au début de la période
d'entraînement, à la fin (confusion avec le surentraînement) ou au réveil très
souvent. Elle se traduit par une accélération du pouls au repos, une
hypotension, de l'insomnie, des troubles digestifs, un amaigrissement modéré,
enfin des signes d'instabilité neuro-végétative. Cette fatigue nécessite une
thérapeutique correctrice sans laquelle elle peut tourner au surmenage, avec
toutes les conséquences que cela implique.
Le surentraînement possède de nombreux
traits communs avec la fatigue pathologique, mais en diffère par la prédominance
très nette du facteur neuropsychique avec perturbations du système enurovégétatif.
L'athlète tente de compenser une diminution de rendement musculaire par une
augmentation d'intensité d'entraînement d'où une perte de poids.
Il se produit un dérèglement des coordinations motrices essentielles
aboutissant à des accidents musculaires ou tendineux.
Pâleur et sudations brusques peuvent apparaître.
Enfin, répulsions vis-à-vis de l'entraînement, apathie sont les signes
psychiques souvent associés.
La thérapeutique essentielle de la fatigue est évidemment le
repos, mais il importe surtout de la prévenir et pour cela, deux impératifs:
Un entraînement bien conduit, surveillé, avec des alternances de repos-travail
judicieusement étudiée.
Un sommeil suffisant tant en qualité qu'en quantité.
Rappelons les bienfaits des multiples médicaments
anti-fatigue associant le plus souvent glucose, acide ascorbique, ATP, acide adénosine
mono-phosphorique, phosphocréatine... Sont bien-sûr écartées de cette liste
les substances dopantes.
Rappelons aussi le rôle important des méthodes destinées
à obtenir une décontraction musculaire et psychique efficace. Elles sont
issues pour la plupart des techniques orientales (yoga, zen).