L'entraînement |
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On peut définir l’entraînement comme l’ensemble des procédés tendant à amener un être humain au maximum de ses possibilités physiques ; il est donc raisonnable de préparer l’organisme à une activité générale, puis de l’adapter à une activité spéciale et de déclencher la motivation nécessaire à la performance. Pour reprendre les termes du mouvement volontaire, il faudrait : pouvoir, savoir, vouloir.
I. Préparation physique générale :
La mise en condition générale d’aptitude à l’activité physique comportera elle-même trois aspects différents.
1. Préparation cardiaque
Elle aura pour but d’obtenir un cœur musclé,
capacitaire et tonique, c’est à dire volumineux et capable d’assurer un
important débit/minute à moindre frais en gardant un temps de repos et
remplissage (diastole) suffisant au moment de l’activité.
On y parviendra par la répétition de séquence d’activité
mettant en jeu les processus d’adaptation e de régulation Cette activité
devra être assez importante tout en restant dans une zone de
relative aisance. Plusieurs systèmes d’entraînement sont alors possible, le
plus courants étant le footing et l’interval-training.
Pour le footing, on jouera sur la quantité totale de
travail, sur les changements de profil de terrain permettant une certaine préparation
aux changement de rythme de travail. Le footing doit toujours se faire
facilement et ce n’est pas la fatigue mais une prévision calculée qui doit
l’interrompre.
L’interval-training, au contraire, va réaliser une
alternance de séquence d’activité d’intensité calculée, compensées par
des périodes de repos également calculées. Dans la pratique, il s’agit de
trouver des exercices qui amènent le cœur aux limites de son adaptation,
d’arrêter cet exercice, d’accorder un repos pour que le cœur soit à
nouveau capable de reprendre le même effort et de continuer la même alternance
de temps fort et de temps d’alternance.
2. Préparation respiratoire
Elle est indissociable de la préparation cardiaque:
rechercher une adaptation avec accélération modérée du rythme, permettant
une augmentation de l’amplitude des mouvements. Cette augmentation
d’amplitude permet une amélioration du coefficient de ventilation.
On s’adresse là aussi au footing. Il convient d’y ajouter une véritable éducation
respiratoire. En effet, le temps expiratoire en sport doit nécessairement
devenir fortement actif.
3. Préparation musculaire
Il s’agit de préparer les muscles qui vont travailler, en augmentant le volume de leur fibres, éventuellement leur nombre. Mais il faut aussi penser à travailler les muscles antagonistes de façon parallèle. On sait en effet que ce sont eux qui, en freinant, en guidant, en contrôlant la contraction des agonistes, permettront un mouvement adapté, précis, pour le maximum d’efficacité.
Cette préparation se fera par un travail musculaire dirigé, orienté, souvent avec des charges additionnelles. Plusieurs méthodes sont possibles : par contraction isotoniques sous charges lourdes ou légères, par séries courtes ou longues ; par contractions isométriques d’intensité maximum en courtes séries. Toutes deux ont leurs adeptes, leurs détracteurs comme aussi sans doute leurs indications.
II. Préparation technique
Ce n’est qu’après avoir fait cette préparation
physique générale que l’on pourra aborder les problème des techniques de
l’entraînement spécialisé. L’appareil cardio-respiratoire peut ainsi
soutenir l’ensemble neuro-musculaire pendant l’exercice. Il peut l'irriguer
et l'oxygéner de façon optimale.
L’entraînement technique tend à créer, à améliorer ou
à perfectionner la technique du geste sportif avec une tendance nette vers
l’automatisation. On y arrivera sans toutefois dépasse le début de la
fatigue signé par l’apparition de la maladresse et de la mauvaise
coordination.
Les possibilités de cet entraînement technique sont extrêmement nombreuses et il convient de déterminer ce qui convient à chaque athlète en durée, en intensité, en acceptabilité, à chaque période et même à chaque jour de son entraînement.
III. Préparation psychologique
Ces deux conditions préalables étant réalisées,
il faut encore "vouloir", et c'est là que nous abordons les problèmes
de la psychologie.
L'apparition de bonnes conditions psychologique dépend bien
entendu des deux premières préparations, mais aussi de l'environnement social,
familial, professionnel dans lequel se trouve l'athlète. Le climat sportif au
sein du club, de l'équipe, nouvelle cellule sociale, est déterminant.
L'hygiène alimentaire joue un rôle certain; elle
conditionne le bon équilibre organique et on connaît bien les interactions
multiples entre le psychisme et la nutrition. Signalons toutefois que le mode
d'alimentation rationnel du sportif aura tendance à s'étendre sur son
entourage, au moins au sein de la cellule familiale.
L'hygiène de vie, l'organisation de l'entraînement, sa
place et sa quantité en face des autres occupations extra-sportives joueront également
un grand rôle. On sait que chaque période de travail doit s'accompagner
d'une période de repos, permettant une récupération suffisante. Le sport est
souvent effectué aux dépens des temps de repos normaux.
Il faut déterminer pour chacun jusqu'à quel point on peut permettre cette
amputation du temps de repos, sans limiter le rendement sportif et sans
perturber les équilibres biologiques de façon trop profonde. C'est à ce
propos que l'on peut dire que le sport est un fait social, puisqu'il modifie
l'organisation même de la vie de ceux qui s'y adonnent.
Nous pensons également qu'il est bon d'alterner des périodes
d'entraînement intensif avec des périodes de repos relatif, ou de détente,
pour éviter la saturation psychologique avec son travail.